De nombreuses expressions imagées font référence à des ani…maux.
A la S.A.B.G. nos préférences vont bien sûr aux volailles et autres lapins.
Mais ces ani…mots ou ani…maux nous sont-ils aussi bien connus que nous pouvons le penser ?
Faisons un tour aujourd’hui du côté des coqs.
Pour commencer, et afin d’apaiser l’ire éventuelle de nos contemporaines, évoquons simplement pour mémoire l’expression « La poule ne doit pas chanter devant le coq ». Elle nous transporte en des temps historiques heureusement révolus, du moins l’espérons-nous. Il n’y a pas si longtemps encore que des hommes en vue s’étonnaient qu’une « personne du beau sexe » pût prendre la parole en public.
De même trouve-t-on sans doute encore des coqs de village. Au XVI° siècle l’homme le plus riche du village était appelé « coq de village » ou encore « coq de paroisse ». Par la suite l’expression a pris une connotation plus séductrice pour désigner un homme influent aimé des femmes du village.
Nous savons tous que le coq est l’emblème de la France. Le coq est le roi de la basse-cour, son allure est fière, il affirme tous les matins sa présence en saluant le jour qui se lève d’une voix… tonitruante. De même, nous, les hommes, ne cherchons-nous pas, parfois, à affirmer une prétendue supériorité en voulant être « fier comme un coq », prétentieux, imbus de nous-mêmes ?
Mieux vaut pour nous « être comme un coq en pâte ». Et c’est à vous, charmantes compagnes, que nous devons cet espoir de mener une belle existence. Mais pourquoi « en pâte » ? Au Moyen-Âge le coq était vénéré et transporté avec d’infinies précautions. Le terme » pâte » a été introduit au XVII° siècle car reposer sur une pâte était très confortable.
Si d’aventure des lecteurs sont intéressés par ces réflexions je propose de poursuivre une autre fois. Je ne voudrais pas, aujourd’hui, les troubler « en passant du coq à l’âne ».
Qu’est-ce à dire ? Eh bien c’est ce qu’on dit quand on passe brutalement d’un sujet à l’autre. Mais d’où vient cette expression ? Elle serait dérivée d’une autre formule datant du XIV° siècle : « saillir du coq à l’asne ». Au XIII° siècle le mot « asne » désignait en réalité une cane. « Saillir » n’a pas changé de sens et signifie toujours s’accoupler. Or il semble que, parfois, les coqs tentent de se reproduire avec des canes. « Saillir du coq à l’asne » serait donc devenu « passer du coq à l’âne » au fil du temps, c’est-à-dire parler de plusieurs sujets sans liens directs.
J’espère donc avoir été, dans cet article, cohérent et n’être pas passé du coq à l’âne !
Guy