ORGANISATION DE GROUPAGES POUR LES EXPOSITIONS

1-EXPOSITION DE LIMOGES 24 ET 25 OCTOBRE

La S.A.B.G. et la B.C.V.M. organisent conjointement un groupage pour Limoges.

Les adhérents intéressés doivent se faire connaître auprès de Gilles GUILLET avant le 10 octobre. Il leur sera alors donné toutes informations utiles.

2- EXPOSITION DE BUSSY-LETTREE 30 et 31 JANVIER 2021

A titre de sondage les adhérents qui pensent exposer à BUSSY-LETTREE en janvier prochain sont invités à faire connaître à Gilles s’ils souhaiteraient que la S.A.B.G. organise un groupage à cette occasion.

DES VERBES tombés dans l’oubli ?

Je viens de trouver ce texte. Il me permet de mesurer mon ignorance mais m’apporte de jolis mots que je savoure. Alors je partage… Peut-être certains d’entre vous trouveront-ils autant de plaisir que moi à cette lecture ? C’est du moins ce que je souhaite. Guy.

Sais-tu que… Le chien aboie quand le cheval hennit et que beugle le bœuf et meugle la vache ? Que l’hirondelle gazouille, la colombe roucoule et le pinson ramage. Que les moineaux piaillent, le faisan et l’oie criaillent quand le dindon glousse.Que la grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse.Et que le chat comme le tigre miaule, l’éléphant barrit, l’âne braie, mais le cerf rait.Que le mouton bêle évidemment et bourdonne l’abeille, brame la biche quand le loup hurle.

Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?

Que si le canard nasille, les canards nasillardent, que le bouc ou la chèvre chevrote, que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte, que le paon braille et que l’aigle trompette ?…

Sais-tu encore… que si la tourterelle roucoule, le ramier caracoule et que la bécasse croule, que la perdrix cacabe, que la cigogne craquette et que si le corbeau croasse, la corneille corbine, et que le lapin glapit quand le lièvre vagit ?

Tu sais tout cela ? Bien.

Mais sais-tu que l’alouette grisolle ? Tu ne le savais pas ? Et, peut-être, ne sais-tu pas davantage que le pivert picasse ? C’est excusable ! Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère.

Tu ne sais pas non plus (peut-être) que la huppe pupule. (Et je ne sais pas non plus si on l’appelle en Limousin la pépue parce qu’elle pupule ou parce qu’elle fait son nid avec de la chose qui pue.

Qu’importe ! Mais c’est joli : la huppe pupule !

Et encore, sais-tu que la souris, la petite souris grise… Devine !? La petite souris grise chicote ! Hé oui ! Avoue qu’il serait dommage d’ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir, que le geai cajole ou que la mésange zinzinule! Comme la fauvette d’ailleurs !

Auteur : Fernand Dupuy « L’Albine : scènes de la vie en Limousin et en Périgord vert ».

DES ANI…MOTS

De nombreuses expressions imagées font référence à des ani…maux.

A la S.A.B.G. nos préférences vont bien sûr aux volailles et autres lapins.

Mais ces ani…mots ou ani…maux nous sont-ils aussi bien connus que nous pouvons le penser ?

Faisons un tour aujourd’hui du côté des coqs.

Pour commencer, et afin d’apaiser l’ire éventuelle de nos contemporaines, évoquons simplement pour mémoire l’expression « La poule ne doit pas chanter devant le coq ». Elle nous transporte en des temps historiques heureusement révolus, du moins l’espérons-nous. Il n’y a pas si longtemps encore que des hommes en vue s’étonnaient qu’une « personne du beau sexe » pût prendre la parole en public.

De même trouve-t-on sans doute encore des coqs de village. Au XVI° siècle l’homme le plus riche du village était appelé « coq de village » ou encore « coq de paroisse ». Par la suite l’expression a pris une connotation plus séductrice pour désigner un homme influent aimé des femmes du village.

Nous savons tous que le coq est l’emblème de la France. Le coq est le roi de la basse-cour, son allure est fière, il affirme tous les matins sa présence en saluant le jour qui se lève d’une voix… tonitruante. De même, nous, les hommes, ne cherchons-nous pas, parfois, à affirmer une prétendue supériorité en voulant être « fier comme un coq », prétentieux, imbus de nous-mêmes ?

Mieux vaut pour nous « être comme un coq en pâte ». Et c’est à vous, charmantes compagnes, que nous devons cet espoir de mener une belle existence. Mais pourquoi « en pâte » ? Au Moyen-Âge le coq était vénéré et transporté avec d’infinies précautions. Le terme  » pâte  » a été introduit au XVII° siècle car reposer sur une pâte était très confortable.

Si d’aventure des lecteurs sont intéressés par ces réflexions je propose de poursuivre une autre fois. Je ne voudrais pas, aujourd’hui, les troubler « en passant du coq à l’âne ».

Qu’est-ce à dire ? Eh bien c’est ce qu’on dit quand on passe brutalement d’un sujet à l’autre. Mais d’où vient cette expression ? Elle serait dérivée d’une autre formule datant du XIV° siècle : « saillir du coq à l’asne ». Au XIII° siècle le mot « asne » désignait en réalité une cane. « Saillir » n’a pas changé de sens et signifie toujours s’accoupler. Or il semble que, parfois, les coqs tentent de se reproduire avec des canes. « Saillir du coq à l’asne » serait donc devenu « passer du coq à l’âne » au fil du temps, c’est-à-dire parler de plusieurs sujets sans liens directs.

J’espère donc avoir été, dans cet article, cohérent et n’être pas passé du coq à l’âne !

Guy