ÉTÉ 2021

Réflexions de-ci, de-là…

Mais oui, chers amis ! Nous sommes en été depuis une dizaine de jours. Nous devons nous en convaincre. Pour le moment la canicule est supportable ! Juin s’achève. Une certaine morosité plombe les villes et les villages. La pandémie reste menaçante mais nous apprécions tout de même que les mesures sanitaires de protection nous laissent un peu plus de liberté.

L’inquiétude domine cependant les esprits. Nul ne sait de quoi demain sera fait. Nul ne sait si notre exposition de novembre pourra avoir lieu. Aurons-nous l’autorisation de l’organiser ? Si, par bonheur, la réponse était positive, dans quelles conditions pourrons-nous le faire ? Et quand aurons-nous connaissance des éléments nécessaires pour mener à bien cette tâche ?

Côté éleveurs l’enthousiasme présidant à la mise en route de belles couvées ou de belles portées en vue d’une sélection d’animaux à présenter aux juges n’est-il pas quelque peu affadi ?

Le Conseil d’Administration dans son ensemble se préoccupe de ces questions. Il mettra tout en œuvre pour que tous les éleveurs puissent avoir le plaisir de se rencontrer dans la chaleur de notre exposition. Mais, hélas, il ne dispose à ce jour d’aucune information lui permettant de s’engager de façon ferme et définitive. Soyez tous sûrs que nous ne manquerons pas de vous apporter tous éclaircissements dès que nous aurons nous-mêmes des nouvelles.

Les élections départementales et régionales viennent de se dérouler. Avec le succès (!) que l’on sait. La campagne a mis en évidence les orientations de certains candidats au sujet des activités liées aux animaux. C’est dire si nous sommes concernés. Les réflexions à ces sujets ne peuvent nous laisser indifférents. Le bien-être animal est bien une de nos préoccupations majeures. Mais soyons sur nos gardes car l’expérience démontre que derrière cette idée louable se côtoient des conceptions très différentes.

Pour alimenter nos méditations sur le sujet je propose ces propos d’une éleveuse de brebis en Ardèche, propos rapportés par Erik Orsenna dans son ouvrage « Cochons Voyage au pays du Vivant » :

« Quand on nous traite de meurtriers parce que nous abattons nos bêtes, d’esclavagistes parce que nous persévérons dans la domestication, qu’on nous dit que les loups ont plus de droit que nous de vivre dans les montagnes, après la stupéfaction viennent la colère et le désarroi, et c’est très lourd à porter. »

Et elle déplore « la déconnexion de plus en plus grande en Occident avec la terre, les bêtes et l’acte de production, mais aussi avec la nature et la mort.« 

Voilà peut-être de quoi animer certaines discussions. Je vous adresse mes amitiés, à toutes et à tous.

Guy