Non, ce n’est pas une blague, il s’agit bien d’une réaction au problème des commandes de bagues dont nous avons discuté lors de notre assemblée générale.
Yves nous donne son sentiment à ce sujet. N’hésitez pas à réagir à ses propos car je ne doute pas que nombreux sont les éleveurs qui partagent son avis.
Suite aux problèmes évoqués pour les commandes de bagues aux assemblées générales de la SABG et de la BCVM, j’ai écrit l’article ci-joint.
Il n’est pas normal de devoir passer sa commande de bagues en juin 2018 pour baguer ses jeunes qui vont naître en 2019 et que l’on mettra peut-être en exposition en 2020.
Il n’est pas normal de devoir commander des bagues différentes entre les volailles et les pigeons alors que l’on ne peut pas prévoir le nombre des uns par rapport aux autres.
Et voici un texte qu’il nous adresse : à savourer sans modération.
La Bague fermée
La première bague que j’avais achetée était la bague de fiançailles pour ma femme.
Elle avait un minuscule diamant de la grosseur de mes finances de l’époque, mais représentait un énorme sentiment amoureux.
Ensuite j’ai acheté de minuscules bagues pour Bengali vert de 2 mm de diamètre jusqu’à d’énormes bagues pour Dindon, de 27 mm de diamètre.
La bague fermée permet la traçabilité. C’est la carte d’identité de l’oiseau indiquant son année de naissance et la personne chez qui elle est née. Elle ne doit pas pouvoir être retirée de la patte de l’oiseau adulte. Elle doit être glissée sur la patte de l’oisillon, lorsque celle-ci est encore petite. Les bagues fermées sont vendues par les associations spécialisées. Pour un de mes faisans, par exemple, le numéro est F 12 18 DE 523 : Cela veut dire : France Diamètre 12 mm Année 2018 et Numéro de localisation de l’éleveur.
Pour les oiseaux de la faune sauvage, le baguage est obligatoire pour leur détention. Elle évite l’enrichissement des braconniers qui prélèvent certains oiseaux ayant une valeur commerciale directement dans la nature et qui participent à la disparition des espèces.
Pour les oiseaux domestiques, le baguage n’est pas obligatoire pour leur détention mais est exigé pour les sujets que l’on veut présenter aux concours et expositions ornithologiques et avicoles.
Je vous raconte ci-dessous une petite histoire qui m’est arrivée :
Madame X, habitant un petit village de Seine et Marne, avait trouvé un pigeon apprivoisé qui mangeait sur son gazon. Elle crut qu’il était perdu et nota le numéro de sa bague. Elle fit une lettre à la Société Centrale d’Aviculture de France afin de retrouver son propriétaire. La SCAF, qui avait vendu la bague au club « Basse Cour du Val de Marne », a transmis la lettre à ce club.
La BCVM qui m’avait revendu la bague m’a retransmis la lettre.
Sur le coup, j’avais pensé à une erreur car mes pigeons ne s’éloignent guère de plus de 100 mètres de chez moi. Mais, après réflexion, je me suis rappelé que, l’année précédente, j’avais participé à une exposition organisée en Seine et Marne par la Société Avicole Brie et Gâtinais. A cette exposition, un couple de mes pigeons avait été vendu. J’ai donc transmis la lettre à la SABG qui, sur son registre des ventes, a retrouvé l’adresse de l’acheteur, Monsieur Y. Elle a donc donné à Madame X les coordonnées du propriétaire qui était en fait un voisin.
Je ne connais pas la conclusion de cette histoire mais espère que, par l’intermédiaire de ce pigeon, Madame X et Monsieur Y se sont liés d’amitié.
Yves ABATE