Sous le titre « LE BANC DU TEMPS QUI PASSE – Méditations cosmiques » Hubert Reeves nous offre des réflexions sur les grandes questions qui préoccupent les humains depuis la nuit des temps. Ou plutôt depuis qu’ils occupent la planète Terre, c’est à dire il n’y a pas si longtemps que cela.
Il aborde entre autres les sujets de l’écologie, de la biodiversité, dans de courts chapitres exprimant une philosophie humaniste qui ne peut laisser personne indifférent. Jamais cependant il ne se pose en donneur de leçons. Il ne prétend pas détenir la vérité. La vérité est pour lui une illusion tenace qui, trop souvent, « a servi d’étendard à la domination ».
Je ne peux que recommander la lecture de cet ouvrage. Tout le monde ne sera peut-être pas d’accord avec ses propos mais nul ne peut en contester l’intérêt. Ils peuvent être sources de riches discussions.
En ce qui me concerne je ne peux qu’acquiescer quand il écrit : « Nous sommes entièrement dépendants les uns des autres. Notre vie est liée à la bonne santé du monde animal et végétal. » Ou encore quand il recommande de modifier nos comportements et nos modes de pensée en remplaçant dans la langue courante une expression comme « mauvaise herbe » par « plante sauvage ». Je n’ai jamais accepté pour ma part l’expression « bête méchante », considérant que seul l’homme, hélas, est capable de méchanceté.
Il cite George Bernard Shaw qui déjà écrivait :
Quand un tigre tue un homme, on crie à l’horreur ; quand un homme tue un tigre, on parle de sport.
Est-ce bien ainsi qu’on peut démontrer la supériorité de l’espèce humaine sur le monde animal en général ?
Guy
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