Nous avons déjà eu un petit aperçu de ces journées grâce aux photos de Jérémy et Jérémie. Voilà maintenant le récit de Gilles.

Mais oui, elle a eu lieu cette présentation tant attendue ! La dernière s’était tenue il y a trois ans. Et puis le vilain virus couronné est passé par là. Et nous dûmes renoncer. Heureusement, cette année, dès vendredi, trois ou quatre bénévoles téméraires ont affronté les nombreux kilomètres qui les séparaient du point de rencontre. Avec beaucoup d’efficacité ils ont installé les tréteaux, les cages sur les tréteaux, quelques volières dehors. Au total 110 bêtes étaient attendues.
Quand les animaux se sont présentés, tout était prêt pour les accueillir. Samedi matin quelques visiteurs sont venus déambuler dans les allées. Les uns étaient subjugués par les plumages variés des pigeons, des canards ou des poules. D’autres étaient davantage attirés par les lapins. Les lapins nains avaient les faveurs des enfants. Que voulez-vous ? Des peluches vivantes, des doudous qui bougent tout seuls !
Il n’y avait pas foule malgré tout. L’avantage c’est qu’on trouve plus de temps pour discuter avec les visiteurs. Et ainsi on se rend compte du lien que tissent les humains avec les animaux. La relation homme/animal a beaucoup évolué depuis notre jeunesse. Les enfants ne sont plus seuls à chérir des doudous. On peut rencontrer désormais des adultes qui élèvent des poules mais les considèrent comme des animaux de compagnie. Et ils les traitent comme tels. A une époque où les plus hautes instances politiques mettent l’accent, à juste titre, sur la nécessité de respecter les conditions du bien-être animal, ne peut-on s’interroger sur la validité de tels comportements ? En effet, malgré les apparences, ces personnes ne connaissent guère les réels besoins des bêtes en fonction de leur espèce et de leur race. Comment peuvent-elles donc les satisfaire ? L’animal est « humanisé ». Traité comme un humain, avec les meilleures intentions du monde, il se trouve enfermé dans une relation tournée exclusivement vers la satisfaction d’individus en mal d’affection. Et ceci ne se fait-il pas au mépris de sa condition spécifique ?
Un moment fort sympathique a rassemblé durant une heure quelques enfants autour d’une conteuse. Il fallait voir les yeux écarquillés des bambins captivés par les histoires de poules ou de lapins, de canards et de dindons aussi peut-être.
Sans nul doute cette manifestation fut très sympathique. Néanmoins on peut regretter que les allées soient restées presque désertes au cours de la journée de dimanche. Autre fait significatif et inquiétant pour l’avenir de l’élevage amateur : le nombre des ventes a été faible, représentant à peu près la moitié de ce qui avait été réalisé il y a trois ans.
Je remercie monsieur le Maire d’ORMESSON et, bien sûr, tous nos amis bénévoles qui ont contribué au succès de ces journées. Merci à Jérémy Morin, Michel Touratier et son fils Jérémie, Jean-Luc Aubruchet, Thierry Duchemin, Pierre Herrmann, Jean-Marie Monroy.
Et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Gilles